C’est un bel après-midi d’été à Montréal, et nous avons rendez-vous avec Maxime Perrault, copropriétaire de Perles et Paddock, une nouvelle adresse branchée de la ville. En approchant Griffintown, l’atmosphère nous semble tout d’un coup plus détendue, et l’air plus frais. Les bâtiments post-industriels reflètent le calme du Canal, et l’énergie d’un quartier en pleine mutation se ressent.
Nous nous garons près de la rue Notre-Dame, devant une façade couleur crème, aux grandes portes industrielles. La bâtisse est effectivement un ancien garage de carrossier. Elle a été entièrement reconvertie par ses nouveaux occupants. Et connaissant l’histoire du quartier, cet emplacement a sans doute servi d’abreuvoir pour les chevaux à une autre époque.
Maxime nous accueille, souriant et un brin curieux de nos intentions: il est rare qu’une équipe de courtiers immobiliers s’intéresse à savoir comment leurs clients vivent leur emménagement dans un nouvel espace, un an après les faits.
Il répond: « Il nous importait, à Jessica et moi, que les gens se sentent tout de suite à l’aise en pénétrant l’espace. Pour la déco, nous avons incorporé beaucoup de matières organiques et des tons qui réchauffent. »
Jessica Goulet, c’est l’autre moitié de Perles et Paddock. C’est ensemble qu’ils ont pensé et élaboré le projet.
Il poursuit: « Griffintown est un quartier qui attire une clientèle de jeunes professionnels dynamiques et travailleurs, qui apprécient chaque occasion de prendre le temps de décompresser dans un environnement plaisant et bien pensé. »
Un an après, que dire de cette union?« Je dirai que nous avons beaucoup de chance! Griffintown est un quartier qui attire des épicuriens tous aussi obsédés par le bien-manger et le bien-vivre que nous le sommes. Et ce ne sont pas les options qui manquent! Chez nous toutefois, à Perles et Paddock, nous avons choisi de nous concentrer sur la réalisation de bons plats frais, que les gens peuvent apprécier dans un environnement confortable et accueillant.
Nous voulons participer à l’amélioration des options de consommation des gens au quotidien, et leur qualité de vie. Pour cela, nous gardons le menu court, et celui-ci change en fonction des disponibilités des produits, selon les saisons. Les aliments que nous servons sont toujours fraîchement cueillis, ou pêchés de manière éco-responsable. Nous avons pour nos clients, les mêmes exigences que nous nous imposons à nous et nos enfants, à la maison. Dans un quartier où les gens mangent souvent hors de chez eux, nous leur permettons de le faire sans crainte de la provenance des ingrédients dans les plats qu’ils consomment. Nous servons des plats savoureux, directement du marché! »
Durant toute l’entrevue, nos yeux n’ont pas cessé de se promener dans l’espace. Tant de détails captaient le regard, retenaient notre attention; l’arbre planté en plein milieu de la pièce, la verrière au centre qui laisse percer la lumière naturelle comme dans une cour intérieure, l’acoustique présente mais pas envahissante, le travail de bois, et la prédominance de matières nobles qui contribuent à créer une atmosphère chic pour autant pas ostentatoire. Maxime attire notre attention au plafond avant et à l’un des murs de la bâtisse; ceux-ci ont été gardés intacts.
Il conclut: « Le développement d’un quartier ne nécessite pas toujours de tout raser et reconstruire à neuf. Il importe aussi de préserver l’histoire d’un lieu, insuffler une nouvelle vie à un immeuble existant en le transformant et le réaménageant avec un brin d’imagination, et un beau travail d’architecture. »