Au début de l’été, le marché immobilier montréalais et la frénésie aux enchères semblaient se calmer, et même si les prix des propriétés ne présentaient aucun signe à la baisse, le vent semblait tourner en faveur des acheteurs de propriétés.
À présent, à la veille de l’automne, que présager pour le dernier quart de l’année?
Retour sur le marché immobilier, sur les 3 derniers mois
Nous avons constaté une diminution de la demande (les acheteurs) depuis le début de l’été. Toutefois, parallèlement, nous avons également constaté une diminution de l’offre (les vendeurs). Dans les trois derniers mois, peu de propriétés ont été mises sur le marché, ce qui a, en réalité, maintenus les prix de vente.
Selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le nombre de nouvelles inscriptions a chuté d’environ 30% le mois dernier, par rapport à juillet 2020*. La tendance substantielle à la baisse entamée en mai s’est poursuivie, et semble signaler que le marché tend vers un rééquilibrage. Les nouvelles inscriptions se sont chiffrées à 4118 le mois dernier, une baisse par rapport aux 5918 du mois de juillet 2020*.
Voici les deux principales préoccupations qui ressortent de nos discussions avec les propriétaires qui souhaitent vendre leurs biens:
d’une part, ceux qui ont récemment acheté (3 à 4 dernières années) ont trouvé le processus éprouvant et étant très heureux d’avoir trouvé une maison, ne planifient pas la revendre avant plusieurs années;
d’autre part, ceux qui pensaient vendre pour améliorer leur qualité de vie, sont malheureusement souvent freinés par l’incertitude d’être en mesure de trouver une propriété qui convient à leurs nouveaux besoins, dans leur secteur de préférence et dans leur budget.
Quelques facteurs du rééquilibrage du marché immobilier
La diminution du nombre de propriétés unifamiliales en vigueur, l’épuisement des acheteurs vis-à-vis le rythme effréné du marché, et les nouvelles distractions post pandémie qui rendent leurs projets d’achats moins prioritaires.
À noter également, le rétrécissement du bassin d’acheteurs en mesure de s’offrir une propriété aux prix qui se transigent sur le marché, et la hausse du taux de qualification pour un prêt hypothécaire non assuré («stress test») maintenant à un peu plus de 5,25%, comparativement à 4,79% il y a quelques mois à peine.
Le «stress test» sert à déterminer si un emprunteur sera toujours en mesure de faire ses versements hypothécaires dans l’éventualité d’une hausse majeure des taux d’intérêt. S’il n’en est pas capable, le prêteur ne pourra pas lui accorder une hypothèque, et il faudra donc contracter une hypothèque moins grande. Un stress test plus élevé aura donc tendance à disqualifier un nombre plus important d’acheteurs.
En somme
Il semblerait que l’été ait plongé le marché immobilier de Montréal dans une période de transition postpandémie, une sorte d’accalmie, le temps de reprendre nos souffles avant la rentrée d’automne.
Pour lors, et tel qu’anticipé en début d’année, les prix continuent d’augmenter; à un rythme moins effréné, certes, mais la tendance demeure à la hausse néanmoins.
Le prix médian des unifamiliales a augmenté de 18% par rapport à juillet 2020, tandis que le prix des copropriétés a augmenté de 16%*.
Sur l’Île de Montréal, l’automne est traditionnellement la 2e période la plus active en immobilier après le printemps: vendeurs comme acheteurs décident de concrétiser leurs projets immobiliers avant l’arrivée de l’hiver.
Durant ce dernier quart de l’année, nous prévoyons rester dans un marché équilibré à l’avantage des vendeurs.
Et pour ceux qui considèrent la mise en marché de leur propriété dans les prochains mois, l’Équipe Mark-André Martel reste disponible pour vous guider dans vos démarches.
*La Presse Canadienne, “Les ventes d’habitations ont chuté de 30% à Montréal en juillet”, Les Affaires,
04/08/2021