Au Québec, on constate un changement important dans les modes de vie, et un intérêt pour les habitations multigénérationnelles.
Cette tendance survient en réponse aux défis rencontrés par le vieillissement de la population et la pénurie d’établissements répondant à ce type de besoin.
À mesure que la population vieillit et que les solutions traditionnelles s’avèrent insuffisantes, un nombre grandissant de familles choisissent de loger leurs ainés dans leur propre demeure, ou tout comme.

Le vieillissement de la population du Québec est une préoccupation qui doit être adressée aussi tôt que possible, car selon les données récentes du recensement canadien, les personnes âgées de 65 ans et plus représentent près de 20% de la population de la province. 
Ce changement démographique a entraîné une augmentation de la demande de résidences-services, allongeant des listes d’attente déjà longues, et laissant de nombreuses personnes âgées sans option adéquate. Dans ce contexte, la vie multigénérationnelle apparaît comme une solution viable, créant un environnement où plusieurs générations partagent le même toit.

La motivation de cette tendance est double: d’une part, elle permet aux familles de mettre en synergie leurs ressources, mais surtout, elle offre une meilleure qualité de vie pour toutes les personnes concernées, qu’il s’agisse des enfants, des parents ou des grands-parents.

Alors que les jeunes générations sont activement à la recherche d’opportunités professionnelles et, dans certains cas, doivent travailler plus d’heures par semaine que toute autre génération avant elles, on observe un affaiblissement des liens qui unissaient autrefois les familles. 
La formule multigénérationnelle apparaît donc comme une solution viable, en permettant entres autres d’atténuer l’isolement chez les personnes âgées, d’alléger les tâches quotidiennes du lieu de vie en les partageant, et d’augmenter les liens humains avec les enfants, qui peuvent être pris en charge par un membre aimant de la famille, plutôt que par les options moins souhaitables comme la télévision ou le iPad.

Les membres de la famille peuvent constituer un système de soutien solide, tant sur le plan émotionnel que physique, pour faire face aux défis du vieillissement. 
Cette formule présente également des avantages financiers, où le coût de la vie est partagé.
Avec la montée en flèche du coût des loyers et des résidences-services, tous peuvent mettre leurs fonds au service de la famille: les grands-parents peuvent utiliser leurs fonds de retraite pour alléger la charge financière et les parents peuvent économiser sur les frais de garde de leurs enfants. Les enfants, eux, bénéficient d’un plus grand réseau de soutien pour leur croissance et développement.

Alors que la pénurie de résidences-services est un problème, sans mentionner la pénurie des milieux de garde pour enfants qui rend la vie impossible aux parents, la vie multigénérationnelle se présente comme plus qu’une simple mesure palliative: c’est une solution qui favorise un sentiment d’unité, de partage des responsabilités et de proximité émotionnelle. Bien qu’elle puisse nécessiter des ajustements et des compromis, les familles constatent souvent que les avantages l’emportent largement sur les difficultés.

En tant que courtier immobilier, la demande pour de telles propriétés est de plus en plus fréquente, et je remarque qu’elles sont plus difficiles à trouver qu’on ne le pense. En date du 12 novembre 2023, il n’y a que 636 maisons intergénérationnelles disponibles au Québec et seulement 23 se trouvent à Montréal. Ces chiffres sont très bas et, si la demande continue d’augmenter, ces propriétés se feront encore plus rares. 

Un autre point important à souligner: de nombreuses maisons intergénérationnelles existantes ne sont pas aussi bien conçues pour les grands-parents qu’on ne pourrait l’espérer. Par exemple, des espaces comme le sous-sol ou l’espace au-dessus du garage sont souvent aménagés sans toutefois prendre en compte le côté pratique et ergonomique de la disposition des pièces. Si les promoteurs proposaient des plans pour une vie intergénérationnelle mieux intégrée, ils pourraient avoir plus de succès qu’ils ne le pensent.

En conclusion: la demande croissante d’habitations multigénérationnelles au Québec résulte du vieillissement de la population, de la rareté des options d’aide à la vie autonome et des défis que rencontrent les parents en pleine carrière. Les familles cherchent des moyens de rester en contact et d’apporter un soutien à leurs aînés, tout en s’accommodant aux limites du paysage immobilier actuel. La vie multigénérationnelle émerge comme une solution non négligeable. 

L’Équipe Mark-André Martel peut vous aider à garder une longueur d’avance sur ces défis. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.