Pointe-Saint-Charles a un riche héritage historique qui se retrouve aujourd’hui dans la diversité de la population qui habite le quartier, et la diversité des commerces qu’on y retrouve; des points très attrayants pour le flux important de personnes qui s’y installent depuis un certain temps déjà.
PSC TATTOO a ouvert ses portes en 1974. Son propriétaire initial, le légendaire Tony D’Anessa, le plus vieux tatoueur du pays, s’y se serait installé, charmé par le Canal Lachine. Depuis, Dave a repris les rênes du studio. C’est lui qui nous fera le tour du propriétaire!
Dave Cummings nous accueille gracieusement. Les entrevues ne sont pas son activité préférée, mais il prendra le temps de nous informer sur l’historique de son établissement, PSC TATTOO, maintenant une véritable institution à Pointe-Saint-Charles, ayant observé et participé au changement et développement du quartier.
Ici, on est loin des studios trendy contemporains aux couleurs monochromes, que de nombreux tatoueurs adoptent comme style pour leurs espaces de travail de nos jours. À PSC TATTOO, les chaises sont rouges vinyles style vintage, et les murs sont décorés d’objets de curiosités, de dessins, et sketchs des artistes qui y travaillent. Ici, l’environnement rend hommage à la culture du tatouage, avec grande nostalgie.
Les clients, anciens et nouveaux, sont adeptes d’un style de tatouage plus authentique; ils veulent du old school, du traditionnel japonais, du scrimshaw. Et l’homme derrière la machine en est ravi. Il y tatoue à présent deux générations de clients incluant les enfants (maintenant en âge) des parents qui y ont eux-mêmes été tatoués. Fonctionnaires, entrepreneurs, ingénieurs, artistes, étudiants, dentistes, … tous y passent.
« Il manque juste que la Ville autorise un beau skatepark! » Nous lance Dave.
« Le quartier pourrait sûrement en bénéficier! »
Et justement, parlons-en:
Le tatouage et le skateboard sont deux cultures et styles de vie qui continuent à se battre pour une place respectée dans nos sociétés.
L’un renforce l’expression de l’unicité de l’individu, et l’autre favorise l’expression de liberté de l’esprit chez l’individu!
Les deux paraissent aliénant à premier abord, mais l’un et le rituel de l’autre, aident tous deux à l’épanouissement de l’individu, son intégration, et la création de communautés aux valeurs rassemblantes.
Et pourtant, malgré leur grande popularité au sein de nombreux groupes, sans compter leur rentabilité économique non négligeable, nous constatons deux formes d’expression qui dérangent encore, et demeurent l’enjeu de négociations dans plusieurs milieux sociaux, et urbains. Un peu comme les cyclistes urbains gênaient à une époque.
En attentant, nous saluons la présence de pionniers comme PSC TATTOO, en souhaitant que d’autres ne se découragent pas des débats nécessaires à la construction de quartiers dotés d’infrastructures, suffisamment diversifiées, pour favoriser le développement de chacun de leurs membres.